Harmonie féminine

Quels sont les symptômes du SOPK ?

Quels sont les symptômes du SOPK ?

SOPK symptômes : comprendre et gérer les signes

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble hormonal fréquent qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Il se caractérise par des déséquilibres hormonaux qui peuvent perturber divers aspects de la santé, allant des cycles menstruels à la fertilité. Les symptômes sont variés et affectent chaque femme différemment, mais en identifier les signes permet d’adapter la prise en charge au quotidien.

Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble hormonal complexe qui entraîne un déséquilibre des hormones sexuelles. Contrairement à ce que son nom peut suggérer, il n’implique pas la présence de véritables kystes. Cette appellation remonte aux années 1930, lorsque l’on pensait observer des « kystes » dans les ovaires des patientes.

En réalité, il s’agit d’une accumulation de follicules immatures, c’est-à-dire de petites structures contenant chacune un ovocyte non mature, dont le développement est interrompu.

Qu’est-ce qu’un follicule ?

Un follicule est une petite structure présente dans les ovaires, renfermant un ovocyte, une cellule qui peut devenir un ovule. Lors d’un cycle menstruel normal, l’hypophyse libère des hormones — notamment la FSH (hormone folliculo-stimulante) — pour stimuler la croissance d’un follicule.

Au fil des jours, ce follicule grandit et l’ovocyte à l’intérieur se développe. Lorsque le follicule arrive à maturation, il libère un ovule prêt pour une éventuelle fécondation : c’est l’ovulation.

Déséquilibre hormonal

Dans le SOPK, ce processus est perturbé. Un déséquilibre hormonal — un taux d’hormone lutéinisante (LH) anormalement élevé en début de cycle, mais qui n’augmente pas en milieu du cycle comme il devrait — empêche la maturation des follicules, qui ne parviennent jamais à l’ovulation. Ce phénomène entraîne alors l’accumulation de follicules immatures dans les ovaires.

Excès d’androgènes 

Le déséquilibre hormonal et l’accumulation des follicules immatures entraînent une production anormalement élevée d’androgènes (hormones mâles) par les ovaires, par rapport aux autres hormones féminines (œstrogènes, progestérone).

Cet excès d’androgènes, en faible quantité chez la femme en temps normal, perturbe à son tour le fonctionnement ovarien et contribue directement aux symptômes du SOPK tels que l’hirsutisme, l’acné et la chute de cheveux.

Symptômes courants du SOPK à connaître

Les symptômes du SOPK peuvent varier considérablement d’une femme à l’autre, tant en intensité qu’en fréquence. En voici les plus communs. 

Cycles irréguliers

L’un des premiers signes du SOPK réside dans des cycles menstruels irréguliers, voire l’absence totale de règles (aménorrhée) :

  • Les cycles peuvent être allongés, dépassant souvent 35 jours ;

  • Les menstruations peuvent être absentes pendant des mois ;

  • Des cycles longs ou irréguliers sont parfois accompagnés de saignements menstruels abondants et prolongés. 

Pour mieux comprendre ces irrégularités et leur impact sur votre quotidien, explorez notre guide pour comprendre son cycle menstruel.

Troubles de la fertilité 

Les irrégularités de l’ovulation et les déséquilibres hormonaux associés au SOPK rendent la conception plus difficile pour de nombreuses femmes. L’absence d’ovulation régulière compromet la libération d’un ovule viable, essentielle pour une grossesse. En outre, les fluctuations hormonales peuvent altérer la qualité de l’endomètre, ce qui rend l’implantation embryonnaire plus complexe. 

Hyperpilosité

La pilosité excessive, ou hirsutisme, se manifeste par une croissance des poils dans des zones typiquement masculines (visage, poitrine, dos, bras). Ce symptôme est dû à l’excès d’androgènes et peut également entraîner une chute de cheveux importante, parfois similaire à une alopécie masculine. 

Acné 

L’hyperandrogénie peut provoquer une acné persistante, notamment sur le visage, la poitrine et le dos. Elle est difficile à traiter par des méthodes classiques, car elle est intimement liée au déséquilibre hormonal.

Troubles du métabolisme

Les femmes atteintes de SOPK sont souvent sujettes à divers troubles métaboliques sur le long terme, qui incluent :

  • Prise de poids et obésité abdominale : beaucoup de femmes atteintes de SOPK prennent du poids, en particulier autour de la taille. Cette prise de poids peut être difficile à contrôler, car elle est due à l’excès de sécrétion des androgènes. 

  • Insulino-résistance et diabète de type 2 : la résistance à l’insuline est une complication fréquente à l’excès de graisse, et elle peut mener à un diabète de type 2 si elle n’est pas gérée. La régulation de l’insuline devient alors un facteur clé dans la gestion du SOPK. 

  • Syndrome métabolique : ce syndrome regroupe des facteurs de risque comme l’hypertension, le cholestérol élevé, et l’obésité. Il apparaît comme une complication de la prise de poids et de la résistance à l’insuline et augmente le risque de maladies cardiovasculaires.

Diagnostic du SOPK : quels sont les tests et procédures médicales ?

Le diagnostic du SOPK repose sur une évaluation clinique approfondie et 

des tests médicaux spécifiques

Critères de Rotterdam

Les critères de Rotterdam sont les plus fréquemment utilisés pour diagnostiquer le SOPK ; ils stipulent qu’au moins deux des trois critères suivants doivent être présents pour établir le diagnostic :

  1. Une ovulation rare ou absente : basé sur des cycles menstruels irréguliers ou une aménorrhée (absence de règles). 

  2. Signes cliniques ou biologiques d’hyperandrogénie : tels que la pilosité excessive (hirsutisme), une acné persistante, ou des niveaux élevés de testostérone dans le sang.

  3. Ovaires polykystiques : caractérisés par la présence de nombreux petits follicules ou une augmentation du volume ovarien, visibles lors d’une échographie.

Examens et tests médicaux

Pour confirmer le diagnostic, les médecins recommandent :

  • Une échographie abdomino-pelvienne : ce test permet de visualiser les ovaires pour vérifier la présence de follicules immatures. Un ovaire polykystique présente généralement plus de 20 follicules de 2 à 9 mm ou un volume ovarien important. 

  • Un bilan hormonal : réalisé entre le 2e et le 5e jour du cycle, il permet de mesurer les taux de FSH, LH, testostérone, œstradiol, AMH, et glycémie. Une résistance à l’insuline ou des taux élevés de testostérone peuvent indiquer un SOPK.

  • L’exclusion d’autres conditions : d’autres troubles, comme l’hypothyroïdie ou l’hyperprolactinémie, peuvent provoquer des symptômes similaires et doivent être exclus.

Ces critères et tests permettent de poser un diagnostic fiable. Il est essentiel de consulter votre médecin pour interpréter les résultats et planifier une prise en charge adaptée.

Comment la gemmothérapie soulage-t-elle les symptômes du SOPK ?

La gemmothérapie propose des solutions naturelles qui, bien qu’elles ne guérissent pas le SOPK, peuvent aider à soulager certains de ses symptômes. En favorisant l’équilibre hormonal, certains bourgeons peuvent accompagner les femmes atteintes de ce syndrome.

Le bourgeon de Framboisier

Le bourgeon de framboisier est une ressource précieuse en gemmothérapie pour la régulation hormonale féminine. Il agit spécifiquement sur les sécrétions d’œstrogènes et de progestérone, aidant ainsi à stabiliser le cycle menstruel. Ce bourgeon peut également jouer un rôle bénéfique dans la réduction de l’hirsutisme, en rééquilibrant le taux d’androgènes.

Utilisation optimale : en général, on recommande 5 à 15 gouttes, deux fois par jour, dans un peu d’eau et hors des repas. 

Contre-indication : ce bourgeon est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes et aux personnes atteintes de cancer hormono-dépendant.

Autres plantes et bourgeons 

D’autres plantes peuvent également offrir un soutien pour les femmes atteintes de SOPK :

  • Gattilier : Cette plante est connue pour sa capacité à réguler la prolactine et les œstrogènes, ce qui peut réduire l’acné et aider à stabiliser les cycles.

  • Fenugrec : utile pour améliorer la sensibilité à l’insuline, le fenugrec peut également contribuer à la gestion de la glycémie et aider à lutter contre la prise de poids.

  • Curcuma : doté de propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, le curcuma agit sur les troubles métaboliques et peut améliorer la gestion de la glycémie.

Le SOPK est un syndrome complexe qui nécessite une prise en charge holistique. En complément des recommandations médicales, des solutions naturelles, telles que la gemmothérapie, combinée à une hygiène de vie adaptée, permettent d’atténuer certains symptômes du SOPK de manière douce. Ces solutions naturelles ne remplacent pas un suivi médical, mais peuvent compléter efficacement une prise en charge globale.

 

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