50 tonnes de châtaignes perdues pour raisons climatiques cette année. Triste constat de notre coopérative partenaire lorsque nous l’avons rencontrée. Une façon brutale de rappeler notre très étroite collaboration avec la nature et notre impuissance face à ses aléas. Mais aussi la raison d'être des coopératives de cueilleurs et d'agriculteurs, raison pour laquelle nous les soutenons par une collaboration durable et soutenue depuis des années.
Pourquoi travailler ensemble ?
En Ardèche, les producteurs travaillent de très petites surfaces fortement divisées avec le temps, aux dénivelés importants. Difficile, voire impossible pour eux de rivaliser avec les vastes étendues agricoles des plaines, s'ils ne proposaient pas des essences spécifiques aux vertus particulières, comme les bourgeons ou encore l'agriculture biologique, qui confère sa spécificité à la région. En formant une coopérative, ils peuvent non seulement négocier des tarifs plus justes, avoir l’assurance d’écouler leurs marchandises, avoir accès aux matières premières à un prix plus démocratique et aux machines onéreuses qui leur permettent de proposer des produits transformés à plus forte valeur ajoutée. En 30 ans à peine, la coopérative est passé d'une pesée à l’aide d’une balance romaine à l’abri des arbres à l’achat de bâtiments comprenant séchoirs, chambres froides, machines de coupe et de tri, broyeurs et batteuses dont elle est très fière, on la comprend!
Une vraie culture de transmission
A la demande de certaines firmes comme HerbalGem qui avaient déjà bien compris l’importance du bio fin des années ‘80, la coopérative a commencé à travailler les cultures biologiques dès le départ, en cueillette et en culture, ce qui est petit à petit devenu l’une des spécificités de la région. De nombreux jeunes en recherche d'authenticité viennent d'ailleurs s'y installer. La coopérative représente alors pour eux non seulement un lieu d’accueil mais aussi une précieuse source d’informations des savoir-faire ancestraux.
Un lien charnel avec la nature
Si la demande émanant des entreprises comme HerbalGem est évidemment un facteur de choix important qui oriente les cultures et les cueillettes à opérer, les cultivateurs possèdent aussi leurs plantes de prédilection, avec lesquelles ils entretiennent un lien particulier, comme en témoigne Dominique, une productrice locale passionnée. Et on la comprend : les spécificités de la région favorisent une grande diversité de plantes, près d’une centaine! Les cultiver, c'est aussi rendre aux paysages ardéchois leur beauté d’antan.
Un rôle expérimental dans la recherche scientifique
Parce que les plantes n’ont pas fini de nous révéler tous leurs secrets, la coopérative s’investit dans les foires et salons pour la transmission de ses connaissances mais aussi dans des colloques scientifiques et dans des expérimentations en lien avec leur Institut technique de plantes médicinales. Un autre rôle essentiel permis par la structure en coopérative qui perdure envers et contre tout, malgré les différends qui peuvent toujours émerger dans un monde en mouvement.
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